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MERRY CHRISTMAS from
Au début des 80s, la scène instrumentale anglaise,
en sommeil depuis les grandes années fin 50's début 60s
avec les Shadows, Tornados, Gladiators, Cougars et Fentones, renait grâce
aux Rapiers. Considérés dentrée comme les seuls
et vrais descendants des mythiques Shadows, ils vont écumer les
scènes, seuls, mais ils vont aussi faire le backing band durant
toutes ces années pour bon nombre de légendes anglaises
: Jet Harris des Shadows (celui ci déclare à qui veut lentendre
que sur scène ils sonnent vraiment comme les Shadows!), Colin Manley
de Remo Four (le créateur de "Lies"), Screaming Lord
Sutch (sous le nom des Savages!!! encore une dédicace dans le dernier
CD, avec Good Golly Miss Molly), Heinz et John Leyton (deux
protégés de Joe Meek sous les noms de The Wild Boys et the
Le-Roys), Billy J. Kramer (sous le nom des Dakotas, et oui !), les Outlaws
de Mike Berry, Freddie Garrity (4 ans sous le nom de Freddie & the
Dreamers entre 88 et 92), ou même des noms du Rock-A-Billy Us comme
Charlie Gracie... la liste est longue, Eden Kane, Bert Weedon, Tony Jackson,
Brian Poole, Wee Willie Harris, Freddie Fingers Lee, Tommy
Bruce, Jess Conrad, Dave Sampson....
Quand Liam Watson nous avait fait écouter quelques titres quil
venait denregistrer au Toe Rag, on avait déjà sauté
au plafond, et après ce concert on fit désormais tout ce
qui était en notre pouvoir pour convaincre le groupe denregistrer
pour Larsen ! Et ce fut chose faite grâce à Liam, (quon
ne remerciera jamais assez pour ça) avec un single , le 9ème
quarante cinq tours de leur carrière, plus une cover de Youre
the reason pour le LP tribute à Arthur Alexander. Et bien
sûr, rentrés en France, il ne restait plus quà
se plonger dans leurs disques fraîchement reçus, un superbe
25 cm dinstrumentaux, un 45tours de Noël excellent dans lesprit,
enregistré au premier Toe Rag, et trois CD . Le premier est une
compilation, Back to the point recouvrant toute la première
période des 80s (en grande partie sur Off Beat/Ace), avec
leur premier album, Straight to the point, paru en 85, plus
7 titres tirés de leurs 4 EP devenus collectors depuis, et 3 inédits,
Make it up, So what et Its gonna take
magic. Le second est un vrai album, paru sur Fury en 91, The
return of the Rapiers, 15 titres (un EP tiré de lalbum
sortait la même année) où on retrouve tout le charme
du groupe : une cover impeccable de A shot of Rhythm & blues
version Johnny Kidd & ses Pirates, une superbe ballade beat Is
it here? composée par lautre guitariste de lépoque,
Dave Lawes, Im losing you une autre belle complainte,
plus rnr , signée Colin Pryce-Joneset des instrumentaux
de grande classe composés par ce même Colin, the Return of
the Rapiers , Lynch Mob et Shadowland (hommage
à peine déguisé). Et le plus beau, cest cette
version du hit beat de Jet Harris Doing the Hully Gully chantée
par le Jet Harris en personne (voir plus loin larticle sur le personnage).
Mais cest avec le troisième CD que jallais être
comblé, le tout dernier album enregistré au Toe Rag cette
année, Youre never alone with the Rapiers, toujours
sur Fury. Lalbum débute avec un incroyable instrumental qui
vous remet immédiatement dans lambiance du concert, rhythmique
galopante, et guitare aérienne, que dis-je, spaciale. Le son du
Toe Rag prend vraîment son ampleur ici, avec ce son incroyable de
réverb, et cette batterie inimitable ! Evidemment, il ne pouvait
rien arrivé de mieux à la musique des Rapiers que dêtre
capturé dans ce studio entièrement dévoué
au Son des 60s !! Ils enchaînent 15 titres avec le même
bonheur, Lies, (repris soit dit en passant par votre serviteur
avec the Mersey Sect) dédié à son compositeur, Colin
Manley, décédé récemment - Go back to
Daddy des Beachcombers, un killer beat à faire pâlir
les Kaisers (ceux-ci sont des fans des Rapiers !), avec Al Holmes, membre
originel du groupe légendaire 60s Sounds Incorporated aux
sax baryton et tenor - un autre tube carrément mersey beat, A
certain girl (des Paramounts, en 1964), mon préféré
- et puis encore des intrumentaux incroyables, Spanish Armada
(avec la voix de Fabienne des Bristols) ou Captain Scarlet
(un theme TV excellent, plein deffets SF kitchissimes), et un vocal
superbe plein dharmonies, repris des Shadows, Stay Around.
Et lalbum se clot sur létrange The lonely Man
Theme. Magnifique... Vous savez maintenent ce qui vous reste à
faire... Et de notre côté, on va essayer de les faire jouer
en France en 2001, histoire que vous puissiez voir ça en vrai.
Guettez les affiches et cirez vos Beatles boots !
thee slushy ruin
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Seuls
aussi, sous leur vrai nom, the Rapiers, ils ont joué pratiquement
dans toutes les salles que compte le Royaume Uni, du Royal Albert Hall au
London Palladium (début 95), dans tous les festivals rock-a-billy,
instrumentaux ou british beat . Cest lors de lun de ces festivals,
à londres au Tennessee Club, quon a eu la chance en avril dernier
dassister à un de leurs concerts, guidés fort judicieusement
par un de leurs fans, Liam Watson. Une superbe salle, pleine de teddy boys
hallucinants et de rockeuses de diamant, quelques têtes connues, comme
lexcellent et jovial Johnny Kaiser, lui affublé dune
casquette à lenvers, histoire de dénoter un peu, et
devant, les Rapiers qui nous font un set incroyable, un mélange enthousiasmant
dinstrumentaux à la Shadows et de vocaux british beat, le tout
entre 59 et 63. Ils ne rechignent pas non plus à jouer quelques ballades
ou des bons standards rocknroll Us, surtout quand ils sont comme
cétait le cas ce soir là invités à jouer
pour louverture dun festival RaB, mais bon, on sent que cest
pas vraîment leur truc... Avec une technique incroyable qui ne tourne
jamais à la démonstration, un son magique, et les trois devant,
enchaînant des pas de danse à la Shadows à
la perfection, dans leur costumes parfaits, on a assistés, un premier
temps estomaqués, puis vite enthousiastes, à un show comme
peu de groupes savent encore faire, surtout de ce côté de lAtlantique.
Thats entertainment ! ! Le matériel sur scène vous limaginez
est dépoque (tout comme les fringues et les pompes ! la classe,
quoi !!!). La guitare, vous laurez compris, tient une place privilégiée
dans le groupe, et le leader, Colin V. Pryce-Jones (lunettes à la
Buddy Holly, chevelure noir corbeau et laquée, le plus ancien du
groupe, personne ne sait son âge, mais il a commencé à
jouer dans les 60's après avoir entendu "Apache", il a
joué dans les Shades, les Oharas Playboys...) la tient avec maestrio
! La réverb, lécho et le vibrato de la strato sont simplement
monstrueux et vous font décoller, (F.B.I est un des sommets
de leur set). Le batteur est tout simplement époustoufflant et très
spectaculaire à voir, un peu du Keith Moon pour la folie du jeu (il
fait même un solo, comme Little B des Shadows, anti-pénible,
même réjouissant !) Noublions pas de rajouter quen
plus dêtre excellents, ils dégagent une bonne dose de
fun et de second degré ! Ils samusent, et nous aussi ! Un pure
moment de bonheur... |