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INTERVIEW POUR ARSE'PLOT #3. Août 99

Les Slow Slushy Boys, c'est fini ?

Denis : Ca a bien failli.... Plus de guitariste, Tello l'organiste, qui vit à Londres, Alain le bassiste démotivé qui semble s'être mis sérieusement à la techno (too old for rock'n'roll"... ), mais enfin, l'envie de rejouer cette sorte de musique qu'on faisait ensemble était trop forte pour Tello, Lester et moi. Et on a décidé de remettre ça. Rien de fait encore, mais on a déjà 12 nouveaux morceaux, qu'on bosse ici avec Michel des Stompin' à la guitare et mon fils, Teen'Axel à l'orgue/basse . On envoie des cassettes à Tello. On devrait enregistrer ça cet automne, en tout cas pas avant, j'espère qu'on fera ça dans le nouveau studio de Liam Watson à Londres, comme c'était déjà prévu l'an dernier.

D'où vous vient l'idée de ce nouveau groupe ?

Michel : Ce n'est pas vraiment une idée, mais plutôt une affaire de circonstances et d'amitié. Après l'arrêt plutôt brutal des Preachers très peu de temps après le deuxième album, j'ai passé beaucoup de temps seul dans mon local à faire des expériences sonores et des chansons avec des machines, ce qui était plutôt enrichissant, mais qui m'a montré aussi les inconvénients de ne pas partager le plaisir de jouer avec des amis. Quand j'ai su qu'Hervé s'était décidé à jouer de la batterie, j'ai tout de suite eu envie de lui proposer de faire quelque chose ensemble car j'aime bien sa façon d'être et que j'étais sûr qu'il jouerait comme il était. Ca a été un vrai bonheur lorsque Denis est venu se joindre à nous car j'avais très envie de partager à nouveau quelque chose de musical avec lui.

Hervé : L'idée de faire de la musique, jouer dans un groupe m'attirait depuis de nombreuses années. Mais se prendre la tête avec des accords, mouais.... Après avoir vu les Doo Rag, les Maybes, Déche d'en Face jouer avec des cartons, des caisses, des bassines... ça semblait évident. Pas de prise de tête, il suffit de faire stomp - stomp à la grosse caisse et cela au moins se fait rapidement. Le reste, comme le dit Michel, c'est une affaire de cIrconstances et d'amitié. On s'est trouvé en même temps à une répet des Slow avec Paco des BeeMice. On est allé faire du bruit un peu plus loin dans un local. On a renouvelé l'expérience avec Michel. Rapidement Denis nous a rejoint avec quelques morceaux et une monstrueuse envie de goûter à ce petit muscadet dont il avait entendu tant de bien. Denis : Et puis ils faisaient un tel boucan à deux que j'ai vite eu envie de me joindre à eux, vu que j'avais vraîment besoin de jouer du rock'n'roll . Au départ, Michel prenait une basse sur mes morceaux mais la formule 2 guitares batterie s'est vite imposée toute seule, et on a fait un paquet de compos en peu de temps, de quoi faire notre premier concert pour la fermeture du Perroquet à Ugine.

Qu'en est-il des Tone Twice ?

Michel:: Weeeell!...

Denis : Je me suis vraîment beaucoup amusé à jouer de la batterie, mais je me suis vite aperçu que c'était trop dur pour moi ! Enfin, pas techniquement, je faisais dans le sobre, très sobre même et ça me plaisait comme ça, mais le physique ne suivait pas, surtout quand on faisait la première partie des S.S.B et qu'il fallait chanter après. Et puis, vers la fin, on jouait avec une contrebasse et l'idée me plaisait moins. La formule duo batterie/ guitare nous tenait loin des archétypes rockab et c'est ça qui me bottait.

Quel est le line up et d'où viennent les membres ?

Denis : Pour Hervé, c'est son premier groupe, mais ca fait un moment qu'il est tombé dedans... Il a bossé deux ans comme objecteur à Larsen, puis il a monté avec son pote Yannick le label Wiped Out. Pour Michel et moi, ça remonte un peu plus loin, puisque on a joué ensemble en 80/81.

Hervé : Je n'étais pas né !!

Denis : C'est Michel qui m'a fait acheté ma première basse et c'était mon premier groupe.

Michel: C'était une basse à électronique active mais on ne le savait pas... Ca a commencé a sentir le split aux premiers signes de faiblesse de la pile...

Denis : On faisait des reprises, Dutronc, Neil young, Stones, Velvet, Starshooter, Clash, on a dû faire deux trois concerts, puis on est parti chacun de son côté. Michel a joué dans les Vindicators, puis a monté les Preachers (2 albums et un 45t sur Larsen) et moi les Slow Slushy Boys.

Michel : Je joue aussi de la batterie dans les Vulvas, groupe extrème, qui a réussi à faire fuire les No Talent.

D'où vient le nom ?

"Fast Wrecker" est un morceau qu'Hervé et Michel jouaient déjà à deux (aussi avec Gillers, de l'asso Catharsis, à la basse) et pour ainsi dire le premier titre du groupe. Hervé stompe à la batterie, c'est le moins qu'on puisse dire, ça c'est pour le "Stompin'" ; nos guitares n'ont rien de très sages et contrôlées, ca c'est pour le "Wreckers". Et puis, on fait tout très vite, donc, le "fast" était tout à fait à propos (et d'autant plus marrant comparé au "Slow", tout ausi approprié des S.S.B)

Quelle est la discographie prévue ?

Denis : On a un EP ("cannibal girl") qui est sorti en février sur Larsen, plus un titre sur le split EP du Larsen fanzine #14. Et puis deux autres EP suivent, un sur Wiped Out (le label de Stompin' H et de Yannick), et l'autre sur Voodoo Rhythm (Suisse) . On est vraîment fiers d'avoir un 45t sur le label de BeatMan, il est adorable et c'est un des meilleurs show man de la terre ! Un vrai super héros ! ! Et son label assure vraîment! Et puis on a enregistré des nouveaux titres pour Corduroy et Mad Driver et ARSE'PLOT (!!!), ce sera aussi pour des 45tours, mais je ne sais pas pour quand. Et puis il y a quelques compils dont Banana Juice, Do The Dog, Banzai...

A propos des Splinters, ça n'a pas duré ? Est-ce que ce sera pareil pour SH & FW ?

Denis : Comment répondre à ça ? C'est moi qui ai lâché les Splinters. C'était pas prémédité, ça m'a simplement paru impossible de faire autrement. Si tu n'as plus l'envie et le courage de t'investir dans un groupe, il vaut mieux arrêter. Et là, avec Stompin'Harvey, c'est loin d'être le cas. On a toujours des nouveaux morceaux à jouer,on enregistre rapidement dès qu'on en a quelques uns, on a toujours quelque excellent vin à déguster, et on a la même vision de ce qu'on veut faire ensemble !