avarious sixties beat
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S'il
vous prenait l'idée de tracer du nord au sud et d'est en ouest de
notre bel hexagone de jolies droites, à l'endroit où celles-ci
se rencontrent vous apparaîtra un point que depuis belle lurette nos
manuels omettent de mentionner. Pourtant quel fameux blaze pour une contrée
française ! Accolé à Chuck ou à Richard (pas
l'acteur, l'autre, ou s'il faut parler saltimbanque, pensons plutôt
à Jules, l'inspirateur de Bebel pour les envolées gestuelles),
ce nom de deux des grands compositeurs du siècle passé. Vous
y êtes ? BERRY. Chuck Berry qu'on ne plaisante plus, et Richard Louie
Louie Berry. Faites la même chose avec une carte d'Europe, ça
marche aussi. A y regarder de plus près, le Berry c'est donc deux
départements : au sud Chateauroux (Indre) qui s'enorgueuillit d'avoir
enfanté Depardieu et Denisot ; au nord, Bourges (Cher) son printemps,
son Sancerre, ses crotins. Voilà pour les généraliés. Vu de nos montagnes savoyardes le Berry c'est surtout très plat (mais plus agréable que la Beauce quand même) et on a l'impression de le traverser très vite quand on se rend à l'autre bout de la France. Pourtant sous son image de trou du cul du monde, le Berry (plutôt Cher) m'est toujours apparu comme un coin poissant le R'N'R. Peut-être aussi toutes ces histoires de sorciers. Comme on dit là-bas : On sait-y ? quand on sait pas. Toujours est-il que par exemple, depuis vingt ans, de nombreuses assos locales de rockers, cats, teddy boys, montent de très belles affiches permettant de voir affluer chez eux tout ce que l'Europe compte de 50's addicts. En ce moment, un groupe de Bourges fait les beaux jours de nombre de concentrations du genre : the WILD GONERS. Plus près de nous, l'une des plus grosses révélations françaises de la scène rock : BDK & THE ROLLER COASTER, bien que composé de membres de différentes villes de la région Centre organisent par le biais de leur excellente Roller Asso le Cosmic Trip Festival à Bourges. Pourquoi ? C'est bien simple, parce qu'il y a un public aussi pour le R'n'R d'aujourd'hui ! Toute l'année les berrichons, même en pleine cambrousse ont la possibilté d'entendre et voir des rock'n'roll bands. C'est vrai de plus en plus bands que rock'n'roll. Parce que là bas les patrons de bars ont compris que tout le monde avait à y gagner. Et puis maintenant je vais parler de copains. De copains que j'aurais pu rencontrer plus tôt. De mecs de province qui auraient déjà du cartonner s'ils n'avaient la fâcheuse manie de ne pas donner signe de vie hors de chez eux. Depuis vingt ans aucun fanzine n'a jamais rien dit sur ces gars là, mesdames messieurs, toute l'équipe Larsen est très fière de vous parles des DUNTS ! |
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Ah ! Les Dunts. La première fois que je les ai
vus il y a deux ans, justement au Cosmic Trip, quand ils sont arrivés
sur scène, en trois morceaux, j'étais convaincu. Je me souviens
leur avoir dit que ces petites reprises malines collaient exactement à
leurs dégaines de pub rockers coquets. Dans la foulée on
avait eu la chance de les danser au Chambe T Rock 99 avec leurs amis les
Rollers et Mucus 2. Ce soir là, Rapish avait non seulement chanté,
prêché, harrangué, battu les allemands au foot, beaucoup
bu, mais trouvé la force de présenter tous les groupes de
la soirée, sans oublier de mener la danse en fosse. Les temps étaient
bien mûrs pour l'innocent qui revient depuis chaque année
pour son numéro (suivant la situation) de Monsieur Loyal qui ne
se démonte pas. Des copains, j'vous dis. Bref, vous l'aurez compris,
le devoir de Larsen fut de demander aux Dunts composés à
l'époque de Rapish (chant, farfisa, harmonica), Bruno Fujara (guitare,
choeurs) Tony Catto (basse, choeurs) et Rick Wolf (batterie) de nous faire
parvenir un enregistrement. Parole fut donnée. Puis, plus rien,
comme s'ils avaient disparu du paysage rock'n'roll. J'eus des nouvelles
un an plus tard lorsque Rapish en très grande forme revint présenter
les groupes de l'édition 2000 du Chambe T Rock. A l'époque,
votre serviteur croyait avoir à faire à un jeune groupe,
et même si les Dunts n'avaient qu'un an d'existence, Rapish m'avoua
ce jour là que depuis près de deux décennies, il
s'emploie à jouer comme il aime, sans contrainte et dans le respect
du très saint Beat. |